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13 Nov 2023

5,6 millions d’ordonnances : la e-prescription en plein déploiement

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Six logiciels de gestion de cabinet et deux logiciels de gestion d’officine sont aujourd’hui autorisés « e-prescription unifiée », ce qui leur donne le droit de déployer le service socle ordonnance numérique auprès de leurs utilisateurs. La montée en charge va se poursuivre sur 2024.

Le temps des expérimentations, démarrées en 2019 dans quelques départements, est bel et bien terminé. Selon la CNAM, fin août 2023, 9700 médecins ont réalisé au moins une ordonnance numérique et 340 pharmacies en ont déjà délivré une. Au total, 5,6 millions d’ordonnances numériques ont été créées par des médecins et 13 000 ont été exécutées par des pharmacies. En octobre, elles étaient 650 officines à avoir reçu une ordonnance numérique, selon le président de la Fédération de syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, lors d’un point d'information le 27 octobre, dont TIC Santé s’est fait l’écho. Un chiffre qui a donc presque doublé en deux mois et suscite de bons espoirs sur la montée en charge de ce service socle du Ségur numérique.
Six logiciels de gestion de cabinet ont validé, étape obligatoire pour l’autorisation de déploiement, des phases de présérie qui consistent à éprouver sur le terrain l’ensemble du processus prescripteur (médecins) et prescrits (pharmaciens et ensuite paramédicaux) en s’assurant de la sécurisation : Altyse, Crossway et Doctolib ont été les premiers en décembre 2022 puis Weda en juin 2023, Medistory en aout et Easycare en octobre (préséries validées). Deux importants logiciels de gestion d’officines sont également validés.

Comment ça marche

On peut reprendre ce qu’en dit le site du GIE SESAM-Vitale pour rappeler les étapes :
1) Le logiciel de santé du prescripteur dématérialise à la source les données de ses prescriptions et les transmet vers une base de données sécurisée hébergée par l’Assurance Maladie.
- L’accès à la base ordonnance numérique est restreint aux professionnels de santé par l’intermédiaire d’une authentification avec leur carte professionnelle.
- La prescription papier est conservée. Un QR Code y est apposé pour véhiculer l'identifiant unique de la prescription. - Le patient peut retrouver l'ordonnance au format PDF dans son DMP.
2) Par la lecture du QR Code, le Professionnel de Santé prescrit consulte les données de prescription dans la base de données sécurisée.
3) Il transmet les données d'exécutions dans la base en parallèle de la facture.
4) Si le patient l'a autorisé, le prescripteur peut consulter les données d'exécution réalisées sur ses prescriptions.
La CNAM estime que cela se passe bien depuis la mise en place du téléservice e-prescription. Mais on est évidemment très loin de la généralisation prévue pour le 31 décembre 2024. Il suffit de considérer qu’il existe 21.000 officines en France pour mesurer le chemin à parcourir ! Par ailleurs, on ne traite pas encore les prescriptions d’examens, de séances de kiné ou de prestations infirmières, ni encore tout le matériel médical.
Rappelons que la Cour des comptes avait stigmatisé l’an dernier le retard français en la matière estimant qu’il s’agissait d’une source d’économie (voir l'article de Buzz Medecin).
Par ailleurs, l'Agence du numérique en santé (ANS) a ouvert entre fin octobre et ce 10 novembre une concertation sur le volet e-prescription du cadre d'interopérabilité des systèmes d'information de santé (CI-SIS). 

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